La présente étude porte sur l’amélioration des connaissances des ressources en eau souterraines du sous bassin hydrologique du Dallalo Maouri en vue d’une optimisation des prélèvements pour les différents usages (consommation humaine, irrigation, élevage). La zone d’étude correspond à la vallée (allongée Nord Sud) d’un ancien affluent du Fleuve Niger et couvrent les départements de Doutchi, Tibiri, Dioundiou et Gaya. Ainsi, après la mise en place et le nivellement des réseaux de suivis quantitatif et qualitatif, deux campagnes de mesures piézométriques et des prélèvements des échantillons des eaux destinés aux analyses physico chimiques ont été organisés en février et mai 2016. Les valeurs des niveaux statiques et la carte piézométrique établie indiquent que les réserves des nappes phréatiques se renouvellent suivant un cycle annuel selon l’importance de la pluviométrie, les fluctuations saisonnières des niveaux statiques sont élevées (plus de 5 mètres) dans la zone Nord et faibles dans la partie Sud (inférieures à 50 centimètres), le sens de l’écoulement des eaux est Nord Sud. Les valeurs des conductivités électriques des eaux souterraines de ces nappes peu profondes sont en général faibles (inférieures à 100 µs/cm), les faciès chimiques sont de types chloruré et sulfaté calcique et magnésien avec pour certains ouvrages des teneurs assez élevées en nitrates, ce qui pourraient être des indices d’une pollution d’origine anthropique, liée à l’utilisation de plus en plus importante des engrais chimiques en irrigation. Enfin, les eaux de ces nappes peu profondes sont encore d’assez bonne qualité pour la consommation humaine et, très aptes (excellentes) pour l’irrigation.