Ce travail porte sur la quantification de la perte des superficies agricoles dans la Grande Niayes de Pikine. Ces dernières subissent une double pression du front urbain et des aménagements in situ qui se traduit par une régression continue des surfaces cultivables. La méthode utilisée est la cartographie diachronique entre 1997 et 2016. Elle décrit et quantifie les mouvements spatiaux du front urbain, des aménagements in situ et leurs impacts sur la perte de terres agricoles. Les résultats montrent, depuis 1997, une perte de 84 hectares de surfacesagricoles au profit d’habitations et d’établissements spécialisés. Les zones les plus touchées sont Pikine Nord et Ouest où la densité du tissu urbain accélère la conversion des champs en foyers humains. Lerôle de l’État est déterminant dans ce processus : il est le premier expropriant de maraîchers par le biais d’infrastructures souvent inopinées. Ces conclusions contribuent ainsi à actualiser les données sur la dynamique spatiale de la Grande Niayes de Pikine et apportent des informations nouvelles sur celle des champs maraîchers