L’exploitation du gisement de calcaires se fait à ciel ouvert au sud-est du Togo. Le processus d’exploitation a des incidences évidentes sur les sols. Il les dégrade et modifie profondément le paysage. L’ouverture des profils pédologique et leur description, dans trois zones exploitées et dans une zone témoin (de référence), ont permis d’évaluer l’impact de cette exploitation sur les caractéristiques physiques des sols. Des prélèvements d’échantillons de sol ont été effectués dans ces zones. L’analyse des échantillons a permis d’apprécier l’impact de l’exploitation sur les caractéristiques chimiques des sols. Les résultats de ces analyses ont permis d’évaluer le niveau de fertilité des sols de chacune des zones identifiées. Les résultats ont révélé que les exploitations des zones de carrières très ancienne et ancienne (Cimao et Wacem) ont entraîné une importante modification de profil pédologique de référence. L’exploitation est faite de manière non-ordonnée (non-reconstitution des couches décapées) dans ces zones. Par contre, celle effectuée, dans la zone de carrière jeune (Scantogo) est ordonnée (reconstitution des couches décapées) et a eu peu d’impact sur le profil pédologique du secteur d’étude. Les résultats ont montré également que les sols des zones témoin et Scantogo sont de même classe de niveau de fertilité (Classe II). Par contre le sol de la zone de carrière ancienne est de la classe III, donc moins fertile. Le sol de la zone très ancienne est de classe intermédiaire II-III, ceci en raison de la reconstitution progressive de ce dernier. Cela révèle que l’exploitation ordonnée a peu d’impacts physiques et chimiques sur le sol et doit être imposé aux compagnies minières afin de minimiser les impacts sur l’écosystème.