La présente recherche vise à analyser l’état de la sécurité alimentaire des ménages des exploitants des sites hydro-aménagées dans le doublet Dangbo-Adjohoun situé dans la basse vallée de l’Ouémé. Les enquêtes de terrain ont été conduites dans huit (8) arrondissements (Késsounou, Houédomey, Gbéko, Zounguè, Gangban, Kodé, Démè et Azowlissè) auprès de 254 ménages agricoles. Les informations socio-agricoles ont été recueillies sur la base d’un questionnaire. Le traitement des données a été fait à partir du test de comparaison des proportions suivant la distribution de χ2et exécuté sur les valeurs du taux d’Insécurité Alimentaire (IA) dans les milieux d’étude avec le logiciel R. 3.0.3. Et selon l’identification des indicateurs de l’Echelle de l’Accès déterminant l’Insécurité alimentaire des Ménages (HFIAS) disponible sur le website de Food And Nutrition Technical Assistance (FANTA). Les résultats obtenus révèlent que les Communes de Dangbo et d’Adjohoun ne sont pas à l’abri de l’insécurité alimentaire. Cette réalité montre que le taux de fréquence en insécurité alimentaire grave est plus élevé 32,47 % à Dangbo alors qu’il est faible 14,59 % à Adjohoun, soit une différence de 17,88 %. Plusieurs facteurs expliquent cette insécurité alimentaire : le faible rendement des productions, la pénibilité des activités hydro-agricoles, le bradage et la hausse des prix des produits vivriers. Mais ceci n’est pas une fatalité car une utilisation et une gestion rationnelle des ressources agricoles disponibles permettront d’assurer le développement durable de la production agricole et garantir la sécurité alimentaire.