Une étude sur la pratique de la défoliation par coupe rase de la partie aérienne de Taro a été conduite à Nkolo à l’Ouest de la République Démocratique du Congo (RDC). L’objectif principal poursuivi dans cette étude était d’évaluer l’impact de cette pratique paysanne sur la croissance (diamètre au collet et hauteur des plants) et le rendement (nombre et poids des tubercules frais) de taro. Quatre différents traitements ont été appliqués dans cette étude à savoir : un traitement témoin T0 (pas de coupe rase des feuilles durant tout le cycle végétatif) et 3 autres traitements différenciés par rapport à la période de la coupe rase de la partie aérienne (T1 : coupe à 2 mois, T2 : coupe à 3 mois et T3 : coupe à 4 mois). Etant donné que la défoliation par coupe rase de taro engendre une augmentation du coût de production, une analyse économique élémentaire a été faite pour évaluer la rentabilité de cette technique. Les résultats obtenus après neuf mois de culture montrent que le diamètre au collet et la hauteur des plants n’ont pas été influencés par la pratique de la défoliation par coupe rase de taro. Cependant, le nombre moyen de tubercules frais par plant et le rendement en tubercules frais ont été influencés positivement par cette pratique paysanne. Pour ces 2 derniers paramètres, les valeurs les plus faibles ont été observées sous T0 (15 tubercules/plant et 3,3 T Ha-1). Le traitement 2 a donné le meilleur résultat en ce qui concerne le nombre moyen de tubercules par plant. En comparaison avec le témoin, les augmentations de l’ordre de 20 % ; 13,3 % et 6 % ont été observées respectivement pour T2, T1 et T3. Pour ce qui est du rendement en tubercules frais, les traitements 1 et 2 ont été les plus performants car ils ont permis une augmentation de l’ordre de 42 % contre une augmentation de 21,2 % induite par T3, comparés au témoin. L’analyse économique a montré un revenu net de 405 $ US pour T1 et T2 et 195 $ US pour T3 comparés à T0.