Vol.13, N°6 (2017) - Article 19
Effets des associations maïs-légumineuses sur le rendement du maïs (Zea mays L.) et la fertilité d’un sol ferrugineux tropical à l’Ouest du Burkina Faso
L’efficacité des légumineuses est prouvée dans la fixation de l’azote de l’air et dans l’amélioration de la fertilité du sol. Pour favoriser leur introduction dans les systèmes de culture à l’Ouest du Burkina Faso, une étude a été initiée pour évaluer les effets des associations maïs-légumineuses sur le rendement du maïs et la fertilité du sol. Le dispositif expérimental était en blocs factoriels complètement randomisés comprenant trois traitements et trois répétitions. Les traitements ont comparé la culture pure de maïs (T1, pratique paysanne) aux associations maïs-mucuna (T2) et maïs-niébé (T3). Les effets de ces associations sur le rendement du maïs ont été évalués durant 3 années successives (2013, 2014 et 2015). Leurs effets sur les paramètres chimiques du sol ont été évalués à l’issue de la 3ème année (2015). Les résultats obtenus, montrent des baisses non significatives (p > 0,05) de rendements du maïs sur les parcelles de cultures associées par rapport à la culture pure de maïs pour les 2 dernières années d’essai (2014 et 2015). Pour la 1ère année d’essai, les données indiquent une baisse significative (p < 0,05) du rendement en grain de maïs lorsqu’il est associé à la légumineuse par rapport à la culture pure (T1). Toutefois, on a enregistré en 2015, une augmentation de près 30 % pour la production totale de grain (maïs + niébé) sur la parcelle T3 comparée à T1. Le supplément de biomasse issue des légumineuses a permis aussi d’accroître de 10 à 43 % la production totale de fourrage sur les traitements T2 et T3 comparés à T1. Quant aux paramètres chimiques du sol, ils n’ont pas été affectés significativement par les cultures associées comparées à la culture pure de maïs, après 3 années d’expérimentation. La promotion des associations maïs-légumineuses peut être envisagée en milieu paysan, dans la mesure où elles ne compromettent pas significativement les rendements de la culture principale, mais favorisent une diversification des productions sur une même parcelle avec un avantage d’améliorer la durabilité des systèmes de production et ce, sans entrainer une charge supplémentaire significative de travail pour le producteur.