L’utilisation de la technique de piégeage avec des paraphéromones sexuels durant la période hors production de mangues aux alentours des zones urbaines de la ville de Bobo-Dioulasso (Ouest du Burkina Faso), a permis de mettre en évidence le rôle que joue les plantes hôtes alternatives dans le maintien des populations des mouches des fruits. Ainsi, après incubation de 1944 fruits prélevés sur 7 espèces végétales appartenant à 7 familles botaniques, au cours d’une période de 3 mois, 6325 mouches de fruits ont émergé de 8625 pupes collectées. 3170 mouches de fruits ont émergé à partir des fruits de Sarcocephalus latifolius, 3000 mouches ont émergé de Psidium guajava et 125 autres mouches domestiques ont émergé de Citrus sinensis. Les mouches de fruits d’importance économiques identifiées ont été réparties en 2 espèces : B. dorsalis avec 3030 individus associée à 2 plantes-hôtes (Strychnos inoccua et Psidium guajava) et C. cosyra avec 3170 individus associée à une seule plante-hôte (Sarcocephalus latifolius). Les zones urbaines et péri-urbaines constituent des sources potentielles de maintien des populations de mouches des fruits et d’infestation de la mangue durant la période de production.