La culture maraîchère constitue un emploi durable et stable pour une grande partie de la population en Afrique subsaharienne et contribue grandement au PIB des pays dans cette zone. Cette agriculture constitue un facteur majeur dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations urbaines Africaines. Cette activité est mise en péril par les insectes nuisibles qui détruisent à eux seuls le tiers des récoltes. Afin de pallier à ce problème, les maraichers font recours à des produits chimiques, dont l'utilisation est souvent abusive, pour protéger les cultures. L’objectif de la présente étude est de mettre en exergue les risques de pollution environnementale suite à la mauvaise utilisation de pesticides dans la localité de Balessing à l’Ouest du Cameroun. Cette étude réalisée au moyen d’enquêtes prospectives auprès de 108 maraîchers démontre que les utilisateurs ont un niveau d’instruction élevé mais malgré cela l’abandon à l’air libre des restes de pesticides et l’incinération des emballages vides sont les modes d’élimination préféré. La proximité des cours d’eaux utilisée en majorité pour la préparation ou la dilution des pesticides est à l’origine d’une contamination par différentes voies. Les types de pesticides les plus utilisées sont les fongicides et les insecticides avec comme principaux indicateurs de leur action sur l’environnement des morts d’oiseaux, des morts d’animaux aquatiques, des morts d’autres vertébrés et invertébrés terrestres non visés par le traitement. Pour préserver l’environnement, des programmes de formation en gestion et sécurité d’utilisation des pesticides pourront être conçus et dispensés à ces derniers. Leur niveau d’instruction relativement élevé pourra faciliter le processus.