Vol.12, N°6 (2016) - Article 25

Évolution de l’intensification de l’intégration agriculture - élevage en zone agricole au Niger

Au Niger, l’agriculture et l’élevage constituent la principale source d’emploi pour 87 % de la population. En zone agricole, ces deux activités sont souvent menées au sein d’une même exploitation agricole. L’agriculture nigérienne, qui était extensive avec des jachères est devenue une agriculture continue avec un taux d’occupation de terres de plus de 80 %. Il en résulte une baisse de fertilité des sols. Dans le domaine de l’élevage, 66 % de l’effectif du cheptel du pays sont conduits en mode sédentaire dans la zone agricole. Les aires de pâturage s’amenuisent alors que le cheptel croit, cela aboutit à une surcharge des animaux avec comme conséquence la dégradation de la végétation. Dans une telle situation, les résidus de cultures interviennent beaucoup dans l’alimentation du bétail. Ils sont de nos jours très valorisés. Quand au fumier produit par les animaux, il fait l’objet de spéculation ou de contrat pour améliorer la fertilité des sols. Les animaux fournissent également l’énergie (traction animale) à l’agriculture, ce qui renforce l’intégration entre l’agriculture et l’élevage. On rencontre ainsi plusieurs formes d’intégration agriculture - élevage chez les producteurs. Toutefois le passage vers l’intensification doit se faire par une maitrise des statistiques agricoles, de la gestion de l’eau, la transformation des produits et sous produits agricoles, une intégration plus poussée entre l’agriculture et l’élevage pour améliorer la productivité de ces deux activités et satisfaire les besoins nationaux tout en dégageant un surplus pour le marché.

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