Vol.12, N°2 (2016) - Article 7

Bathymétrie et évolution saisonnière des sels nutritifs (NO3-, NO2-, NH4+ et PO43-) de la lagune de Mondoukou dans l’estuaire du fleuve Comoé, Sud-Est de la Côte d’Ivoire

La lagune Mondoukou constitue une zone de pêche pour les populations environnantes et attire de nombreuses activités touristiques en raison des complexes hôteliers situés sur la berge. Au-delà de son appartenance au système lagunaire Ebrié, elle fait partie intégrante de l’embouchure du fleuve Comoé à Grand-Bassam. Elle est également moins étudiée au plan hydrochimique contrairement aux autres lagunes. Les sels nutritifs et les paramètres physico-chimiques sont considérés comme des facteurs qui gouvernent la croissance des végétaux aquatiques envahissants d’où la nécessité de les quantifier afin d’évaluer l’état trophique des eaux de ladite lagune. L’objectif de cette étude est de connaitre l’évolution saisonnière de sels nutritifs (orthophosphates, ammoniums, nitrates et nitrites) et des paramètres physico-chimiques (température, pH, oxygène dissous, conductivité électrique, turbidité) des eaux de la lagune Mondoukou. Vingt-quatre (24) échantillons d’eau ont été prélevés et analysés à l’aide du spectromètre HACH DR 2400. L’échantillonnage a été réalisé sur deux saisons : la saison de crue et la saison sèche. L’étude révèle que la température est relativement élevée en saison sèche (33,8°C) et relativement faible en saison de crue (30,9°C). Le pH des eaux est neutre en saison de crue (7,2) et basique en saison sèche (8), traduisant l’influence des eaux marines. Le taux d’oxygène dissous (OD) présente une évolution saisonnière : les eaux sont pauvres en OD en saison sèche et enrichies en saison de crue. Cet appauvrissement des eaux en OD en saison sèche pourrait s’expliquer par l’importance de l’activité microbiologique dans les eaux. La conductivité électrique et la turbidité présentent une évolution similaire. Elles ont des valeurs relativement élevées en saison sèche et des valeurs relativement faibles en saison de crue. L’étude révèle une augmentation des concentrations en NO2- et en PO4 3- en saison de crue et une baisse de celles-ci en saison sèche. Cette tendance est inversement observée sur la concentration en NH4+, tandis qu’aucune variation saisonnière n’est décelée sur la concentration en NO3- des eaux lagunaires étudiées.

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